Gustave Walckiers (1831 – 1891) est un peintre belge de vues urbaines et de paysages ruraux, appartenant à l’école Réaliste.
Il est fils de Pierre Joseph Walckiers et Jeanne Devadder. Il demeure boulevard de l’Observatoire à Bruxelles, lorsqu’il épouse 1858 Valérie Herlant. Ils habitent ensuite au 143 de la rue Royale à Bruxelles, puis à l’Avenue de l’Astronomie à Saint-Josse-ten-Node.
Gustave Walckiers étudie de 1851 à 1853 à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, où il est élève de François Bossuet, un peintre de paysages urbains qui enseignait la perspective. Plus tard, il a également côtoyé Jules Breton.
Après avoir réussi les épreuves de candidat notaire auprès de l’Université Libre de Bruxelles avec distinction en 1855, il s’oriente vers une carrière artistique et installe son atelier de peinture dans sa ville natale.
Il peint surtout des vues de paysages soit ruraux, soit citadins. Néanmoins, des vues d’intérieur d’église sont à son actif. De ses voyages dans le sud de l’Europe, il rapporte de nombreuses œuvres généralement peintes sur carton qui furent plus tard marouflées sur bois. Revenu de ses périples, il reproduit en atelier, sur toiles, certaines de ses vues de voyage en y apportant grand soin et ceci parfois en plusieurs exemplaires. C’est ainsi qu’on lui connaît 3 vues de la cathédrale de Palerme et 4 vues du Palais des Doges à Venise. Plusieurs sites de villes belges furent aussi représentés, mais c’est Bruxelles, la ville où il résidait, qui fit l’objet de sa plus grande attention puisque nombre de rues, de boulevard et de places ont été immortalisées dans ses tableaux avec un degré de finition poussé au maximum.
Une bonne douzaine d’endroits ont été mis sur toile plusieurs fois, mais le peintre veillait, d’un tableau à l’autre, à varier les personnages représentés comme il était de coutume dans l’école Réaliste. Son style est réaliste, sans concession au romantisme, mais vers la fin de sa vie, on observe une tendance au luminisme dans certains de ses tableaux comme ceux du Canal au Charbon (Anvers), d’Alost, de la Maison de l’Arbre d’Or (Grand-Place de Bruxelles) et de la Rue de la Régence (Bruxelles).
De son vivant, Gustave Walckiers participe à des foires d’art en Belgique et à l’étranger. En Belgique, il expose notamment aux très officielles foires triennales qui avaient lieu à Bruxelles, Gand et Anvers selon un cycle de trois ans. En 1876 à Philadelphie aux U.S.A., se tient une grande Exposition Universelle célébrant le centenaire de la déclaration d’indépendance des États-Unis. Le gouvernement belge décide d’ y envoyer une trentaine de tableaux d’artistes belges parmi lesquels la toile Hôtel de Ville d’Alost de G. Walckiers.
Il meurt en 1891. Sa disparition est tout de suite relayée par la célèbre revue The Magazine of Art éditée à Londres. Décédé sans descendance, beaucoup de ses œuvres ont été dispersées parmi ses amis et sa parenté. Une dizaine se retrouvent dans divers musées belges. G. Walckiers est enterré au cimetière de Laeken.